PUBLICATION : LES BOUCHOTS DE LA BAIE DE L’AIGUILLON DE LEUR ORIGINE A LA MYTILICULTURE INDUSTRIELLE
LES BOUCHOTS DE LA BAIE DE L’AIGUILLON
DE LEUR ORIGINE A LA MYTILICULTURE INDUSTRIELLE
1° L’ORIGINE DES BOUCHOTS ET LEUR EVOLUTION
Créés au Moyen Âge, les « bouchots » existaient dans les communes de Charron, Esnandes et Marcilly, sous forme pêcheries pour capturer du poisson. La récolte des huitres et des moules qui se développaient sur les piquets représentait un appoint alimentaire pour les pécheurs.
Ces pêcheries furent accusées de provoquer l'envasement de la baie et de créer des dangers pour la navigation.
L'administration maritime imposa en 1853 de les remplacer par des bouchots plantés en lignes parallèles, exclusivement réservés à l'élevage des moules.
L’interdiction de ces parcs donna à la profession de boucholeurs ses lettres de noblesse. Longtemps considérée comme une occupation d'appoint, la profession était enfin reconnue.
A partir de 1858 tous les boucholeurs eurent un statut légal reconnu par la République Française : ils devinrent inscrits maritimes, membres de la Marine Nationale.
Légende et réalité historique sur l’origine des bouchots
La légende raconte qu'en 1246, un marin irlandais du nom de Walton s’échoua après le naufrage de son navire dans la baie de l’Aiguillon.Il s’installa sur le rivage de Charron avec quelques moutons sauvés du naufrage.
Pour survivre, il tendait des filets, appelés localement « allourets », pour capturer des oiseaux de mer.Il constata que les moules se fixaient naturellement sur ses piquets d'amarrage et grossissaient rapidement.
Suite à cette découverte, il aurait eu l’idée d'implanter des pieux reliés par des clayonnages pour les cultiver.
Ainsi seraient nés les premiers « bouchots ».
Il aurait récolté sa pêche grâce à un bateau primitif de son invention « l'accon » fait de quatre planches qu'il poussait au pied pour se déplacer sur la vase.
Bien que souvent reprise au XIXe siècle, cette version aurait été créée de toutes pièces en 1835 par Charles d'Orbigny ,médecin d'Esnande , pour faire échec au projet d'un banquier parisien, Monsieur Delamare , qui sollicitait de l'État une concession gratuite sur l'ensemble de la baie de l'Aiguillon pour assécher les terrains et les rendre cultivables.
Ce projet mettait en péril la profession des pêcheurs implantés dans les trois communes du versant charentais. Pour plaider leur cause, il écrivit une lettre au gouvernement inventant cette légende destinée à prouver l'ancienneté séculaire de cette culture locale des moules sur bouchots par une population modeste qui tirait de cette activité sa survie.
La démarche d'Orbigny fut soutenue par l'opinion publique et les élus de toute la région.
Son but fut atteint : le projet d’asséchement fut abandonné.
Les bouchots survécurent, se multiplièrent et colonisèrent toute la baie.
Elle déclencha une curiosité à découvrir ce coquillage quasiment inconnu, jusqu'alors consommé dans un rayon de quelques kilomètres en raison de ses contraintes de conservation .
2° LA NAISSANCE DU COMMERCE DES MOULES
Selon certains cartulaires des abbayes de Saintonge, le petit commerce local des moules ramassées sur les moulières naturelles des estuaires du Lay et de la Sèvre subsistait depuis le 13è siècle.
Les seigneurs de Jard et de Charron en transportaient dans leurs parcs pour les affiner.
La renommée de la qualité gustative des moules qui se développaient sur les clayonnages fit naître un marché.
La loi de 1807 créa le principe de « concession sur le domaine maritime » .
L’Etat, nouveau propriétaire, concédait aux boucholeurs, par bail nominal, l’utilisation de l’estran et percevait des droits de transaction lors des ventes ou des transmissions après décès.
Compte tenu des contraintes sanitaires, le commerce des moules se limita à une diffusion loco - régionale pendant un siècle et demi.
En réduisant les délais de transports, l’arrivée du train à La Rochelle en 1857 révolutionna le marché. Le chemin de fer permit d'élargir la zone de chalandise à l'ensemble du territoire national faisant naitre une activité nouvelle dont la désignation n’apparaitra qu’en 1890 : "la Mytiliculture".
C’est en cette fin de XIXe siècle que les boucholeurs charentais, après avoir saturé l’estran de leur périmètre Charron - Esnande - Marcilly sollicitèrent et obtinrent des concessions sur le littoral sud - vendéen s’étendant de la pointe d’Arcay à la Tranche.
3° LE METIER DE BOUCHOLEUR AIGUILLONAIS A SON ORIGINE.
Bien qu’apparus dans les vases de la baie , les premiers bouchots à moules des habitants de l’ Aiguillon n’apparaitront qu’à la fin du XIXe siècle.
Les premières lignes furent plantées près du rivage par les boucholeurs de l’Aiguillon au début du XXe siècle. Elles étaient accessibles à pied à marée basse ou par grand coefficient pour les plus éloignées, avec des accons.
« Pour se rendre à leurs bouchots souvent distants d'une lieue, ils utilisaient des embarcations primitives aussi appelées « pousse- pied » ou « accons ».
« Ils plaçaient un genou au fond de l'accon, posaient leurs deux mains sur les bords et se servaient de la jambe libre chaussée d'une longue botte pour plonger le pied au fond de la vase.…Ce pied agissait en poussant et faisait fonction de rame et de gouvernail. »
Le 7 janvier de l'an 1914, les boucholeurs qui possédaient des concessions domaniales de pêche sur la commune se réunirent pour « défendre les intérêts industriels et professionnels des adhérents ».
Ils créèrent le Syndicat des boucholeurs de l'Aiguillon-sur–mer. En assemblée générale plénière, ils désignèrent leurs représentants.
Au terme de la première guerre mondiale l'inscription maritime dénombrait à l'Aiguillon 180 pêcheurs pour 84 bateaux d'une taille moyenne de 2 tonneaux .
Un bon boucholeur entretenait dans son année un kilomètre de bouchots dont :
- 300 à 400 m de bouchots naissains.
-500 à 600 m de bouchots de grossissement.
Depuis plus d’un siècle, il n' existait plus que des bouchots plantés en lignes, perpendiculaires au rivage et séparées entre elles de 25 mètres.
Ces lignes avaient des fonctions différentes :
- Les "pieux de captage" ou "pieux d'aval", les plus au large. Leur but était de collecter le dépôt naturel du naissain. Au nombre de 120 maximum, ils étaient répartis sur deux rangs. Ils étaient souvent en pin maritime car l’écorce rugueuse favorisait la fixation des larves. Leur durée de vie était de trois ans.
- Les "pieux de grossissement" du milieu ou « bouchots miloins »
Ils étaient en chêne et moins nombreux (80 à 90 pieux par ligne sur un seul rang). Séparés de 60 à 70 cm, on y accrochait les « poques » de naissain collecté au printemps sur les pieux de captage.
Leur longévité était de 6 à 7 ans.
Jusqu’en 1950, ces bouchots d’élevage étaient équipés de"clionnages" faits de fascines de châtaigniers disposées horizontalement sur lesquelles étaient fixées les poches de naissain .
D'autres étaient entourés verticalement de branchages qui maintenaient les poches contre les pieux ( le "catinage") .
- les bouchots d’amont, les plus proches du rivage : Ils avaient l’avantage d’être accessibles à pied et par faible coefficient de marée mais leur rendement était très médiocre en raison de leur faible temps d’immersion, de leur exposition aux variations de température et surtout de l’envasement.
La plupart des concessions hautes furent abandonnées ou converties à l’ostréiculture.
4 ° LE TRAVAIL DES BOUCHOLEURS AU RYTHME DES SAISONS
* PREMIERE ETAPE : LA PREPARATION DES SUPPORTS, PIEUX ET FASCINES .
Attaqués par les parasites, les tarets, ou par les tempêtes, l’entretien des supports était une contrainte permanente dont les étapes étaient les suivantes :
1) la préparation des pieux à terre : De 5 mètres de longueur et d’environ 15 centimètres de diamètre, ils étaient importés de Saintonge ou de la forêt de Mervent. Coupés en début d’hiver, on conservait précieusement l’écorce pour faciliter la fixation du naissain. Stockés sur le port, leur extrémité la plus étroite était épointée à la hache.
2) Le transport des pieux et des fascines se faisait :
- Soit par accouplement d’une yole et de 2 ou 3 accons pour les lignes au large.
- Soit en charrette pour les bouchots proches du rivage.
3) La plantation
Initialement la plantation des pieux s'effectuait à la main. C’était un travail harassant s’étendant des mois de janvier à avril.
Sur les lignes proches du rivage découvertes à basse mer, on creusait à la pelle un trou dans le sable puis deux ou trois hommes se suspendaient et exerçaient un mouvement de va et vient.
Au large le principe était identique mais nécessitait mer calme et vent nul pour enfoncer ces pieux dans la vase par le seul poids d'un homme qui se balançait tout en exerçant un mouvement de rotation. Il le tournait à la façon d'une vis, avec un cordage appelé « estrope », et finissait le travail à coups de gros maillet en bois. Gênés par les moignons des lignes anciennes, deux hommes enfonçaient péniblement 20 pieux par marée.
4) la fabrique du clayonnage des pieux de grossissements se faisait en fonction des besoins.
Les clayonnages constitués de longues perches de châtaigniers ou de tamaris étaient transportés sur des accons.
La mise en place se faisait en les « tissant » devant et derrière chaque pieux et en ligaturant les deux extrémités par des liens d’osier.
En cours de saison, on affalait les perches du haut vers le bas pour favoriser la croissance des moules découvertes à basse mer. Il fallait 20 heures pour «habiller» un bouchot de grossissement de 50 m.
Cette technique était coûteuse en main-d’œuvre mais aussi en matériel en raison du prix des fagots de châtaigniers.
* DEUXIEME ETAPE : L’ENSEMENCEMENT PAR LE NAISSAIN .
Le naissain poussait spontanément sur les pieux de captage situés au large. Les moules les plus superficielles grossissaient rapidement et avaient tendance à se détacher. Elles formaient une gaine : la « pelisse » qui recouvrait une seconde couche de moules plus petites.
Le "remuage" consistait à récolter ces «pelisses» et à les transporter sur les lignes de grossissement. Les moules de la seconde couche grossissaient à leur tour
Le "garnissage " : Les "pelisses"étaient mises en petits paquets et emballées dans des poches fabriquées avec de vieux filets : "les poques ".
Elles étaient alors déposées entre les clayonnages et attachées avec des rameaux de tamaris appelé « tamarin ».
Ce naissain nommé « renouvain » colonisait l’espace disponible et grossissait rapidement .
Pour couvrir la demande croissante en naissain, les lignes de captage durent être déplacées vers le large.
En raison de l’augmentation de la longueur du trajet, les accons seuls ne suffirent plus. Apparurent les "plates à fond plat", grées à la voile.
Suivies des «canots», possédant une dérive sur pivot relevable quand le bateau se posait sur la vase.
Ces embarcations permettaient de trainer un ou plusieurs accons.
Apres vingt années de bons et loyaux services elles furent remplacées à partir de 1930 par les « pinasses » à moteur fixe équipées de moteurs- godille.
La navigation à voile disparut de la baie de l’Aiguillon.
* TROISIEME ETAPE : LA RECOLTE
La taille marchande d’une moule de bouchot est atteinte en deux ans. L’apparition de paquets de moules matures ayant tendance à se détacher : les « troches » sonnait le début du temps de la récolte.
La collecte se faisait de juillet au début de l’hiver, en dégarnissant les clayonnages des pieux de grossissement. Les branches les plus faibles étaient les premières à être dégarnies.
Après rinçage dans des « paniers clissés », on mettait la récolte en tas dans le fond des accons pour le retour.
Puis, pour bénéficier du courant montant dans le Lay pour rentrer au port on attendait l’arrivée du flot en pêchant des poissons avec un haveneau tendu à l’arrière des canots.
* QUATRIEME ETAPE : LE STOCKAGE
Pendant les grandes marées, lorsqu’on avait pu dégarnir les lignes basses, on faisait étape sur les rives du Lay, pour vider le surplus de la récolte dans des réservoirs de stockage appelés « les arches ».
Ces réserves étaient des caisses à claire-voie de plusieurs mètres de longueur sur 50 centimètres de profondeur immergées à mer haute.
Y était constitué un stock pour assurer la continuité de la commercialisation durant les marées de mortes eaux.
Leurs vestiges sont encore visibles dans la vase de l'estuaire du Lay au lieu- dit « Les Caves ».
* CINQUIEME ETAPE: LA COMMERCIALISATION
La commercialisation commençait à l'arrivée au port.
Les débarquements étaient animés.
Les mareyeurs de Luçon et des Sables achetaient sur la cale à l'arrivée des bateaux.
Une part de la récolte était confiée aux femmes des pécheurs qui la nettoyaient avant de partir en carriole dans les villages voisins pour la commercialiser.
L’unité de mesure de ce commerce, initialement exprimée en volume, la « lavée » correspondait au contenu d’un « panier clissé ».
Elle fut d’abord transformée en litre et hectolitre avant que soient adoptées les unités de poids en kilogramme et en tonne.
L’autre partie était réservée à l’exportation et expédiée à Bordeaux, Poitiers ou Paris.
Pour favoriser la conservation de ces moules durant le transport, on conservait le byssus.
Ces moules « non détroquées » étaient chargées dans de grandes panières de 50 kg, les « mannequins ».
Puis elles étaient expédiées:
* soit par ligne de chemin de fer à partir de la gare de L’Aiguillon par le « petit train » via Luçon.
* soit par voie routière.
A partir de 1950, les mannequins furent remplacés par des sacs de jute.
* SIXIEME ETAPE : LA PREPARATION DE LA SAISON SUIVANTE :
En décembre il fallait préparer les bouchots à naissain pour la nouvelle saison et décaper toute la surface de captage. Le reliquat de moules était retiré par grattage.
* soit à la « demi-lune » munie d’un panier métallique pour récupérer les moules restantes sur la partie des pieux immergés
* soit à la «péchoire » pour éliminer les " balanes"
EVOLUTION DE LA CULTURE DES MOULES DEPUIS CETTE EPOQUE
Il est loin le temps des accons en bois de 2m poussés au pied dans la vase.
Les barges sont devenues des bateaux-usines . Elles sont maintenant équipées de motopompe, de pêcheuse hydraulique, de laveuse – cribleuse, de téléphone et même d’internet pour suivre les cours du marché et prendre les commandes des clients. Un diplôme professionnel de conchyliculture est imposé pour l’obtention d’une concession.
Les impératifs saisonniers sont restés les mêmes :
- La plantation des pieux.
- La collecte du naissain.
-La surveillance du grossissement sur les pieux et sur les filières.
-La récolte et la commercialisation.
L’évolution résulte de la démarche pragmatique de générations successives de boucholeurs, basée sur une accumulation d'observations individuelles et de bon sens et d’adaptation permanente aux contraintes du milieu extérieur.
En un siècle deux tendances avaient dominé:
-le déplacement vers le large imposé par l’envasement.
-la multiplication du nombre de concessions liée à l’augmentation de la demande.
La crise de 1950:
La multiplication incontrôlée du nombre des pieux provoqua l’appauvrissement nutritif du milieu et la raréfaction du naissain.
La production de la baie de l’Aiguillon chuta de 50%.
Pour assurer la survie du domaine mytilicole, fut décidée la suppression de tous les pieux en surnombre.
Ces crises successives firent prendre conscience à tous de la fragilité de l'équilibre du milieu et permit d'élaborer des techniques et des méthodes de gestion assurant la pérennité de la ressource à long terme.
Cette restructuration aboutira à la suppression d’un tiers des lignes existantes sur l’ensemble du bassin.
La longueur totale des lignes passa de 532 à 410 kilomètres.
LEXIQUE
- «accon» ou « pousse-pied » : bateau primitif de 2mètres de longueur poussé avec une jambe pour circuler sur la vase.
- «arche » : réservoir en bois implanté sur le bord de la rivière pour conserver des moules commercialisables pendant les marées de mortes eaux quand les bouchots ne sont pas accessibles.
- «affaler» : descendre les clayonnages du haut vers le bas des pieux pour accélérer la croissance des moules au cours de la saison.
- «balane» : petit coquillage enfermé dans une carapace conique qui s’accroche à la coquille des moules.
- «barge» : embarcation à fond plat.
- « batture»:dépôt de sédiments.
- «byssus» : faisceau de filaments sécrétés par les moules pour se fixer à un support.
- « bouchots » : -Du Moyen- Age à la fin du XVIIIe siècle : pêcheries- écluses en bois munies de deux bras en V
- Depuis le début du XIX siècle : pieux plantés en lignes perpendiculairement au rivage.
- «bouchots d’aval» : lignes de pieux plantées les plus au large pour capter le naissain.
- « bouchots miloins» : lignes plantées à mi-distance équipées de clayonnages et de catinages sur lesquelles on fixait les moules pour les faire grossir.
- «bouchots d’amont» : lignes les plus prêt de la cote.
- «boudinage» : confection d’un boudin de petites moules dans un filet tubulaire en coton de 15 centimètres de diamètre. Ces boudins sont enroulés sur les pieux .En quelques jours les moules se fixent sur le support et le filet pourrit.
- «catinage» : branches de tamarin ou de châtaignier fixées verticalement autour des pieux pour retenir les poques.
- «clayonnage» : branches de châtaignier fixées horizontalement sur les pieux de grossissement pour fixer les poques de jeunes moules.
- « demi-lune» : outil épousant la courbure des pieux pour les nettoyer et obtenir une surface propre pour favoriser le captage.
- « estrope» : corde servant à enfoncer les pieux en les faisant tourner.
- « fascines » : branches de châtaignier reparties horizontalement de bas en haut des pieux de grossissement.
- «garnissage» : fixation des poques sur les clayonnages.
- «grave» : sable.
- «lavée» : unité de mesure du commerce des moules utilisée au Moyen -Age qui correspondait au contenu d’un panier clissé.
- «litre» : unité de mesure du commerce des moules vendues au détail exprimée en volume.
- «mannequin » : panier en osier d’une contenance de 50 kilogrammes. Garni de paille, il servait au transport par voie ferrée ou routière.
- «marée de bouchots» : marée durant laquelle les tranchais se rendaient sur leurs lignes de bouchots.
- «naissain» : jeunes moules se fixant sur les pieux de captage.
- «panier clissé » : panier à claire-voie grillagé qui permettait de laver les moules.
- «pelisse» : couche superficielle de jeunes moules sur les pieux de captage.
- «pêchoire» : outil muni d’une épuisette grillagée pour récolter les moules de la partie immergée des pieux.
- «pinasse» : embarcation longue et étroite dépourvue de quille, utilisée pour le transport des pieux et la récolte des moules.
- «poques» : poches fabriquées avec de vieux filets dans lesquelles on rassemblait les jeunes moules pour les placer sur les clayonnages ou sous les catinages.
- «remuage» : collecte sur les pieux de captage de la couche superficielle des jeunes moules qui se détachaient pour en faire des poques pour garnir les pieux de grossissement
- «renouvain» : repousse de naissain.
- «tamarin» : arbuste originaire d’Orient très adapté au sable du littoral. Les fines branches servaient à accrocher les poques sur les clayonnages.
- «tarets» : parasites marins rongeant le bois des pieux.
BIBLIOGRAPHIE
AUDOUIN Jacques : 1954 – La mytiliculture en Baie de l’Aiguillon (Sciences et Pêche).
BOIRAL Michel, FAGES Jacques et LAMY Philippe : Autrefois la Tranche (1900-1914, 1914-1930).
BOUHIER Abel : La mytiliculture en baie de l’Aiguillon et sur les rivages voisins (1960-1997) – Editions Norois 1998 n°179.
CAILLAUD René : La pisciculture en Vendée. Bulletin de la Société d’Emulation de la Vendée (1859).
CAVOLEAU J.A : Statistiques ou description générale de la Vendée (3 tomes) 1844 – Editions Pays et Terroirs.
DARDIGNAC – FEUILLET Michelle : 1974 – Croissance des moules de bouchots dans la baie de l’Aiguillon. Conseil International pour l’exploitation de la mer.
DUPAIN : Les bouchots de l’Anse de Fouras. Revue des travaux de l’Office des pêches maritimes.
FAURE A. : Des concessions Administratives sur les dépendances du domaine maritime public en droit français. Thèse Paris 1876 Imprimerie Painchon.
FEIDEAU : La science appliquée à l’élevage des moules. Science et Vie n°162 décembre 1930.
GAUDILLAT Alain : Cartes de l’Ile de Ré – Editions Palatines.
GAUTIER : Statistiques de la Charente Inférieure 1839.
GOLICHON P. : La formation des crochons sédimentaire – Cas de la Point d’Arcay- Revue Géographique Physique et Géologique dynamique p 163-171 – 1985.
GOOGLE EART : Vue satellite La Tranche – L’Aiguillon.
LAMBERT : Les bouchots de l’Anse de Fouras. Archives IFREMER doc publication 1938.
LE BALETRIER A. : Manuel pratique d’ostériculture et mytiliculture. 1901 L.Mulo.
Les Vendéens et la mer : Editions du centre vendéen de recherches historiques.
LIEPPE Denis : Pêches et Pêcheurs du domaine maritime et des îles adjacentes de Saintonge, d’Aunis et du Poitou au XVIIIème siècle. Observatoire Européen de l’Estran – Editions de l’Entre-Deux-mers.
ORFILA Gérard : Droit de conchyliculture et de l’aquaculture marine 1990 – Editions Bordessoules.
Papy Louis : L’homme et la mer sur la côte atlantique de la Loire à la Gironde. Thèse de Doctorat – Editions Delmas 1941.
PAQUOTTE Philippe : Le marché de la moule en France. Evolution de l’offre et de la demande.
PERREAU A. : Photo de plantation d’un pieu à l’aide d’une motopompe.
Revue ostréiculture, Cultures Marines IV : La moule et la mytiliculture mai 1954.
ROY Pierre : Si l’Aiguillon m’était conté – 1992.
Science et Pêches : Bulletin n° 244 année 1975.
********************************************************************************************