Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Histoire Maritime du littoral du sud de la Vendée
24 février 2023

PUBLICATION : EXPÉDITION AUX BAINS DE MER A LA TRANCHE PAR LE PETIT TRAIN

 

 Le Petit train                       1907

EXPÉDITION AUX BAINS DE MER

A LA TRANCHE PAR LE PETIT TRAIN       

                         

 

Surveillant de baignade

 

  

  *  LA MODE DES BAINS DE MER

Née en Angleterre au début du XIXème siècle, la passion des bains de mer  va gagner  la France.

                                                                             

   

                      

Aristocrates à Dieppe

 

Selon la Duchesse de Berry qui en découvrit les bienfaits au cours de son séjour en 1822, « Dieppe est à la France ce que Brighton est à l’Angleterre : un lieu de récréation et de plaisir où la haute société parisienne puisse jouir  et se rencontrer à époque fixe. » 

Sanatorium :Cure de convalescents

 

Les publications médicales qui  se multipliaient sur les deux rives du «chanel », participèrent à cet engouement pour les villégiatures balnéaires .

 

Cure d'enfant anémié

 

On découvrait les vertus reconstituantes de l’air marin pour les convalescents anémiés et les enfants de santé fragile.

Cure marine 

 

 

On constatait les bénéfices du climat maritime et des forëts de pins.

Les médecins prescrivirent des cures de thérapie douce associant repos et bains de mer riches en sel et en iode.

 Bains d'algues

 

 

 

 

 

 

Cabines de bain tractées par des cheveaux

 

 

Ainsi, naquit sous cette tutelle médicale, une mode pour les séjours aux bains de mer très prisés par l’élite branchée de l’aristocratie et la haute bourgeoisie hexagonale.

Promenade des aristocrates sur le remblai.

 

Cette vogue attira les investisseurs. 

Des stations balnéaires naquirent sur tout le littoral .

LE DEBUT DES BAINS DE MER EN VENDEE  

Premier bain de mer en famille

 

Attirés  par la douceur de son  climat et ses plages de sable fin, les premiers baigneurs apparurent aux Sables d’Olonne en 1826.

 

Expédition de 6 jours via la Vendée

 

 

Ces pionniers mettaient 6 jours en diligence pour effectuer le trajet de Paris aux Sables.

 

Arrivée chez l'habitant

 

 

Ils louaient à leur arrivée  des chambres meublées chez l’habitant.

 

 

Premir bain sur la grande plage

 

Au début, leur présence ne fut pas toujours bien tolérée par les autochtones.Pour protéger l’ordre public, le maire des Sables dut interdire la baignade nue sur la grande plage .

 

 

Cabines de la maison Groleau

Afin  de sauvegarder les principes moraux, la maison Groleau construisit et installa sur la plage des cabines de bains roulantes tractées  dans la mer par des chevaux.

Cabines de Bain

 

 

 

 

 

   

 

Première publicité pour les bains de mer

 

Les retombées commerciales générées par l’hébergement et la manne financière issue des activités annexes (restaurants, régates et courses de chevaux) convertirent rapidement les opposants.

 

 

 Champ de course des Sables

 

 

 

 

 

 

Premières villas sur le remblai

 

Au nombre de 8 en 1826, les villas en bordure de plage se multiplièrent comme des champignons, atteignant la centaine en 1854.Tous les artisans sablais étaient débordés. 

 

 

Capture

 

L’ouverture par la Compagnie d’Etat de la ligne de chemin de fer Nantes – Les Sables en 1866, fut le facteur  déterminant de l’avenir  touristique de la Vendée.

La voie du  succés  était entrouverte. 

 

Entrée en gare de la Mothe-Achard

 

 

Le premier « grand train »  en direction des Sables fit un arrêt en gare de la Mothe-Achard.

 

 

Capture

 

 

Conscients des  débouchés potentiels, les dirigeants de la Compagnie des  Chemins de Fer de l’Etat décidèrent d’investir massivement.

 

Les touristes parisiens, tourangeaux et poitevins accoururent en Vendée.

Voyageurs arrivant à la gare des Sables

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Casino construit selon le plan d'Eiffel

 

En 1876, la Compagnie des chemins de fer fit construire, sur les plans de Gustave Eiffel, le premier casino à l’architecture métallique. 

 

 

 

Capture

 

 

En 1900, la station Sablaise comptera 35 établissements hôteliers, disposant d’un millier de chambres.

 

 

Réseaux du petit train sur le littoral

Devant ce succès, la puissante compagnie, propriétaire des « Grands Trains », décida de créer une filiale : « les Tramways de la Vendée ». Son rôle fut  de construire et d’exploiter un réseau secondaire d’intérêt local, destiné à assurer le transport des voyageurs et des marchandises dans les territoires les plus isolés.

 

Gare de L'Aiguillon

 

 

Ainsi naquit la ligne à voie étroite Luçon – L’Aiguillon  inaugurée le 14 août 1901. 

 

Capture

 

La même année, furent créées les  cartes d’excursions en Vendée.  Cet abonnement donnait pour un prix forfaitaire, le droit de libre circulation, valable 15 jours par an, de Pâques au 31 octobre, sur toutes les lignes d’Etat (le réseau principal) et sur le réseau secondaire (les tramways de la Vendée) avec 30 kg de bagages en franchise.

 

Capture

 

Ce concept fut une énorme réussite relatée par tous les journaux de l’époque C’est ainsi que la vocation touristique s’étendit à l’ensemble  de la côte vendéenne.

 

 

pour extrations pour Marc

 

La construction des hôtels sur le front de mer des Sables  se multiplia.

Cet afflux modifia l’image de la station Sablaise qui perdit son caractère élitique.

 

pour extrations pour Marc

 

 

La première génération des aristocrates se sentit envahie par cette clientèle plébéienne.   

 

 

pour extrations pour Marc

 

Malgré le nouveau casino de la République et son hôtel « le plus moderne »,  les courses de chevaux sur la plage et les régates...

 

 

 ...ils migrèrent vers des stations plus huppées. Dieppe,  Pornic, La Baule, Royan, Biarritz, Deauville les accueillirent . 

 

pour extrations pour Marc

pour extrations pour Marc

 

 

 

 

pour extrations pour Marc

 

 

Fini pour la clientèle populaire, le spectacle des « gens biens » circulant en habits de soirée sur le remblai, en l’attente des soirées au casino.

 

 

chateau de sable des enfants

 

 

Les Sables s’inscrivirent alors dans le registre des stations balnéaires  familiales.

 

 

Alors que les estivants accourent vers les plages Sablaises, que se passe-t-il en ce début de XXème siècle sur celles du Sud de la  Vendée ?

Dés le XVIème siècle, Rabelais avait vanté le climat, l’ensoleillement et la luminosité du Sud Vendée.

Capture

 

La Tranche, abritée des courants marins par l’île de Ré, possédait de longues plages de sable fin pour répondre aux désirs des nouveaux adeptes des bains de mer.

 

 

Capture

 

Elle bénéficiait en outre, de dunes saturées de l’odeur des œillets sauvages, des immortelles et d’une magnifique forêt de jeunes pins maritimes, soigneusement entretenue.

 

 

Capture

 

En 1900 , la commune comptait 965 habitants,répartis entre le village et les hameaux de La Terrière, de La Grière et de La Faute.

 

 

Eglise St Nicolas de La Tranche

 

 

Construite sur la rive maritime du Lay, elle  dépendait du canton des Moutiers.

 

 

Capture

 

Riche de 165 habitants, la Faute  faisait partie du territoire communal tranchais qui s’étendait sur une longueur de 21 kms, des Conches à l’extrémité de la pointe d’Arcay. La création de la commune de La Faute, en avril 1954, amputa sa façade maritime de 8 kms.

 

 

 

CaptureFaute de ressources, la commune ne pouvait pas financièrement entretenir une voirie aussi étendue. En dehors, des exportations de leur production maraichère par le port de l’Aiguillon, les Tranchais vivaient en autarcie.

Les communications  étaient quasiment inexistantes.La Tranche était reliée à l’arrière-pays  par 3 accès, tous aventureux : 

Capture 

-à l’Est, via Angles : une voie dans les marais, inondée plusieurs mois de l’année, cheminait au sommet de digues argileuses, glissantes ou impraticables, qui longeait les fossés et les canaux.

 

 

Capture

 

-au Nord, via Longeville : Un chemin dunaire dont l’empierrement était retardé par le refus des propriétaires de déplacer leurs limites parcellaires.

 

 

Capture

 

-au Sud, par l’Aiguillon : La voie maritime restera,  jusqu’à 1911, date d’ouverture du premier pont de 2,40 m de large en béton, laseule voie d’accès régulière.

 Pour les rares vacanciers, venus se dépayser hors du temps, au rythme des marées, l’accès au paradis relevait de l’expédition au bout du monde.

  

 

pour extrations pour Marc

 

La gare la plus proche, celle de Luçon, restait éloignée de 30 kms et l'accès à la Tranche nécessitait,faute de route, la traversée du Lay en barque. Après le long trajet de Paris ou de Poitiers à Luçon, le plus dur restait à faire.  

 

 

Capture

Une publicité pour les bains de mer Tranchais éditée en août 1866 nous permet d’évaluer les difficultés d’accessibilité . Pendant la saison des bains, Mr GALLOT cafetier propose 2 départs par semaine les jeudis et dimanches :

-départ de Luçon à 5 heures du matin,

-arrivée à La Tranche à 5 heures du soir .

 

 Soit un trajet de 12 heures pour une trentaine de kilomètres.  

Capture

 

L’Aiguillon, implanté sur la rive continentale du Lay, était  le point de traversée sur  l’autre rive : « le continent ».

 

 

Capture

 

Village côtier le plus peuplé et le plus actif, l’Aiguillon comptait en 1900, 1126 habitants et son trafic portuaire était le plus important de Vendée.

 

 

pour extrations pour Marc

 

Port de commerce de l’évêché de Luçon et de l’abbaye de Saint Michel en L’Herm, depuis le Moyen-Age, il assurait : l’embarquement du blé, produit par la riche plaine de Luçon, le transport de bois et de charbon ainsi que celui de la production maraichère et de vin  des agriculteurs tranchais.

 

Capture

 

Il était aussi un abri par gros temps pour les bateaux en attente de déchargement qui se présentaient à l’entrée du port de La Rochelle.

 

 

pour extrations pour Marc

 

Malgré l’envasement progressif de la rivière, le trafic maritime grâce à l’activité du port de Luçon, connaissait une croissance constante. Son trafic s’était multiplié par 5 entre 1826 et 1869, année où plus de 600 bateaux  avaient transité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Capture

 

C’est à cette époque que les pêcheurs aiguillonnais obtinrent de l’administration maritime des concessions de bouchots à moules dans la baie et devant la pointe de La Faute et suivirent l’exemple de leurs voisins de Charron .

 

 

Capture

 

La mytiliculture exigeait de courts délais de commercialisation. Après l’arrivée de la grande ligne de chemin de fer, elle bénéficia de 4 améliorations obtenues de l’Etat par la municipalité de Luçon pour désenclaver sa façade côtière :

 

 

Capture

 

 

- une  voie routière départementale à grande circulation n°46  Luçon – L’Aiguillon,

 

 

Capture

 

 

- la mise à niveau de la voie maritime par l’achèvement du bassin à flot et l’aménagement du port de Luçon.

 

pour extrations pour Marc

 

 

- la prolongation de la voie ferroviaire nationale des grands trains pour desservir les hangars à grains du port,

  

 

pour extrations pour Marc

 

 - et surtout, la création d’une voie secondaire des Tramways de la Vendée du port de Luçon à celui de l’Aiguillon.

 

 

Aout 1901 : Inauguration

 

 

L’inauguration en août 1901, de cette ligne du Petit Train donna au littoral Tranchais, sa première opportunité d’ouverture au tourisme.

 

 

pour extrations pour Marc

 

La clientèle se résuma dans les premiers temps à une fréquentation estival de la plage de La Faute par quelques familles aisées Luçonnaises et Fontenaisiennes, qui construisirent les premiers chalets dans les dunes.

                                                                                                                                                                                                                                               

pour extrations pour Marc

 

Les aléas de la traversée de la rivière en barque, bien que pittoresque, représentaient encore un frein à l’expansion d’un tourisme de masse.

     

 

pour extrations pour Marc

 

Celui-ci se limitait les dimanches d’été à des jeunes venus de Luçon ou de Saint Michel, qui venaient prendre une consommation à la guinguette de la plage pompeusement appelé "Le Casino" .

 

 

 

  

pour extrations pour Marc

 Ils regagnaient par le dernier train leur domicile après la baignade.

Malgré la décision prise en 1900 par l’assemblée départementale de construire un pont sur le Lay, le projet resta virtuel pendant plusieurs années.

 

pour extrations pour Marc

 

La traversée à marée basse n’était possible que dans la vase et  dépendait pour les dames, de la disponibilité sélective du passeur à les transporter dans ses bras.

 

Capture

 

 

Une passerelle transitoire en bois fut installée en 1905. Elle permit aux Tranchais de traverser la rivière à pied et d’accéder à la gare de L’Aiguillon- Port, créée en 1901.

 

 

pour extrations pour Marc

 

Le  pont en béton de 2,40 m de largeur attendra 1911 pour être ouvert à la circulation.       

Le premier contingent de touristes tranchais, fut constitué de notables Luçonnais et Fontenaisiens.

 

pour extrations pour Marc 

lls étaient attirés par le dépaysement et la sensation de liberté que leur procurait le partage de la vie quotidienne des gens du village : pêche sur l’estran au rythme des marées, chasse , vendanges et parties de boules en bois le dimanche.

 

Capture

 

Pour passer leurs vacances dans ce paradis, ils étaient prêts à toutes les concessions : Se rendre  à La Tranche se méritait. C’était  un long périple qui supposait l’utilisation de 3 moyens de locomotion pour parcourir 30 kilomètres : 

-  le petit train de Luçon à L’Aiguillon

 

Capture

 

 

- le bateau pour la traversée du Lay, 

 

 

Capture

 

 

-  la carriole à cheval de La Faute à La Tranche à travers les dunes. 

 

 

                                         

Capture

 

 Nous vous proposons de vous joindre à une famille Luçonnaise se rendant aux bains de mer à La Tranche en 1907

 

 

 

pour extrations pour Marc

 

En ce samedi matin de juillet 1907, jour de foire à Luçon, le Docteur Martin et sa famille préparent le grand départ. Convaincus par leurs amis liquoristes, les Vrignaud, fidèles adeptes de la baie du Maupas, les Martin ont décidé  de prendre un mois de vacances à La Tranche. 

 

 

pour extrations pour Marc

 Pour faire découvrir le chemin de fer à leurs enfants, ils ont choisi de prendre le petit train Luçon – L’Aiguillon dont la ligne est ouverte depuis maintenant 6 ans.

Les Vrignaud  les attendent dans leur  résidence estivale construite en front de mer depuis une quinzaine d’années.

 

pour extrations pour Marc

 

 

Les  malles et les bagages encombrants sont partis depuis 48 h. 

 

 

 

pour extrations pour Marc

 

 

Ils  ont été livrés à l’adresse de leur future résidence estivale: L’hôtel Franc-Picard, en plein centre bourg.

  

                                               

                              

Capture

 

Les enfants et leur nourrice, toute heureuse de les accompagner durant ce séjour, sont impatients de prendre le train pour la première fois.

 

 

 

pour extrations pour Marc

 

Le jardinier qui gardera la maison durant les vacances, a attelé le cheval pour les accompagner à la gare.

Puis tout le monde s’est entassé dans la voiture à cheval. L’expédition est partie.

 

 

pour extrations pour Marc

 

Pour   retirer les billets il faut passer par  le bureau de la grande gare.

Il règne dans la gare, l’odeur particulière  de carton des billets, de papier carbone et  d’encre des tampons

 

pour extrations pour Marc

 

 

Suivant les horaires affichés, leur convoi doit partir à 14 h.

 

 

 

pour extrations pour Marc

 

Les voyageurs qui arrivent de Nantes par le réseau des grandes lignes, débarquent sur le quai, d’autres gagnent la navette qui prolonge la ligne jusqu’au port.

 

 

Capture

 

 

On  décharge des marchandises. Certaines seront  transférées sur le petit train.

 

 

 

Capture

 

Munis de leurs billets pour l’Aiguillon, acquis pour la modique somme de 1 franc 75 centimes par passager, toute la famille regagne le fiacre, direction le port.

 

 

Capture

 

 

La place du marché est  animée en cette fin de matinée.

 

 

Capture

 

Dans ce brouhaha, se mêlent caquètements des poules et cancanages de canards....

 

 

Capture

 

 

Les paysannes venues de la campagne  écouler leur production d’œufs et de volailles, interpellent les derniers acheteurs en remballant les invendus, avant le voyage du retour.

 

 

Capture

 

 

Les hommes sont déjà passablement excités par les multiples « canons »  ingérés pour conclure chaque transaction sur la vente de leurs porcs ou leurs bovins.

 

 

Capture

 

 

Ils s’interpellent et s’invitent à boire un dernier verre dans les nombreux cafés qui bordent la place.

 

 

Capture

Dernier regard à la statue de Richelieu, et on s’engage dans  la rue du port jusqu’au bassin à flot.

La famille est en avance sur l’horaire. En l’attente de la fin du marché, les quais sont encore calmes.

pour extrations pour Marc

 

 

 

 

Capture

 

  

 

 

 

Deux gabares sont amarrées le long des quais.

 

 

Capture

 

 

Des matelots sont occupés à décharger  sel et  charbon qui arrivent par voie maritime vers  les entrepôts.

 

 

pour extrations pour Marc

 

 - Sur les berges du port, converge une double voie ferrée. Devant les bureaux du port  des plaques tournantes permettent l’accès  au quai nord, zone de transit des wagons détachés du convoi arrivant de Nantes.

  

Chargement des cages à volailles

 

Sur le quai d’embarquement du petit train, les paysans rechargent dans le wagon à bestiaux des cages en bois :

 -celles vides, des volailles qui ont été vendues,

 

pour extrations pour Marc

 

 et les plus grandes,  nommées « bazaines à gorets » occupées à l’aller par des porcs  adultes conduits à l’abattoir.

Elles abritent au retour 3 à 4 jeunes porcelets à engraisser, qui affolés, hurlent leur détresse.

 

Capture

 

 

Les cheminots ont accroché un wagon supplémentaire, portant la rame à 6 wagons.

 

 

Capture

 

Constitué habituellement de 3 à 5 wagons, le convoi a dû être rallongé. Il faut en effet faire face à l’afflux des arrivants du grand train et des jeunes voyageurs qui se rendent à La Faute pour se baigner et rentrer en fin de journée.

 

 

pour extrations pour Marc

 

                                                          

La foule envahit les quais.

 

 

 

pour extrations pour Marc

 

 

Les femmes, riches du produit de leurs ventes,  ont acheté les produits de première nécessité qu’on ne trouve pas au village : ustensiles de cuisine, laine  ou rouleaux de tissus.

 

 

pour extrations pour Marc

 

Ployant sur le poids de leurs acquisitions, elles ont posé à terre cabas et paniers.

Epuisées, elles attendent l’autorisation du chef de train, pour monter s’asseoir à bord.

 

pour extrations pour Marc

 

 

Cette ambiance de fête est une bonne mise en condition  pour  les  vacances de la famille Martin.

 

Capture

 

Le tintamarre est à la fois assourdissant et magique. Il mêle :

 - le sifflet de la machine en chauffe et les jets à vapeur qu’elle crache au voisinage des bielles avant le démarrage,

 

pour extrations pour Marc

 

 - le crissement du freinage à l’arrivée des wagons supplémentaires,

 

 

 

pour extrations pour Marc

 

 

-  le choc des tampons des wagons en cours d’accrochage,

 

pour extrations pour Marc

 

 - les interpellations des cheminots qui dirigent la manœuvre.

 Chaque membre de la famille Martin  a pris en charge ses objets personnels rangés dans des sacs légers.

 

pour extrations pour Marc

 

 

Au feu vert du chef de train, la foule s’agite, tout le monde veut grimper dans les wagons pour avoir une place assise.

 

 

 

pour extrations pour Marc

 

Le confort est très limité. Bien que le poêle à charbon situé au centre du wagon de voyageur, alimenté en hiver par une pelletée de braises prélevée dans le foyer de la locomotive, ait été démonté, les places manquent.

 

Capture

 

 

Faute de pouvoir circuler entre les voyageurs entassés assis ou debout, le chef de train a renoncé à contrôler les resquilleurs.

 

 

pour extrations pour Marc

L’atmosphère de ces wagons surchargés de voyageurs est particulière. Malgré l’ouverture des vitres en raison de la température, il y règne une odeur différente de celle de la gare. Elle est faite du mélange de transpiration humaine,  de fumée de  locomotive et  enfin de celle de bestiaux chargés dans le wagon accroché en queue de convoi. 

 

pour extrations pour Marc

 

 

Le plus jeune des  enfants Martin émerveillé, s’est installé  sur la plate-forme arrière.

 

 

pour extrations pour Marc

 

 

Il ne veut  pas manquer la moindre manœuvre ni du mécanicien muni de sa burette, ni du chauffeur dont les vêtements sont imprégnés de poussière de charbon et d’huile chaude.

 

 

pour extrations pour Marc

 

Après un concert de coups de sifflet et de corne pour activer les retardataires, le frottement des roues sur les rails d’acier et le panache de fumée de la locomotive signent le départ.

 

 

pour extrations pour Marc

 

 

La silhouette trapue du petit train s’ébranle.

 

 

pour extrations pour Marc

 

Le trajet de 22 kms Luçon – L’Aiguillon doit sauf surprise durer 1h30, desservant les gares de Triaize et Saint- Michel en l’Herm.

La voie étroite et unique, chemine sur la gauche  de la route.

 

Capture

Première étape : Triaize . Avec arrêts  à la demande devant les fermes longeant la route :

-  la Marguerite

 - les Fontenelles

 - la Maison Neuve

A l’arrière, la flèche de la cathédrale s’estompe lentement dans le paysage.

Capture

 

 

 

 

 

 

 

 

pour extrations pour Marc

 

Des paysans  tentent d’équilibrer au mieux leur chargement pour éviter de le  renverser en cours de voyage.Puis, les charrettes prennent la route départementale. Les bœufs hautains et stoïques se laissent dépasser par notre bruyant équipage.

 

pour extrations pour Marc

Brutalement, le convoi  ralentit avant l’arrêt des Fontenelles. Un vacarme  met fin à la quiétude qui s’était installée  parmi les voyageurs après ce départ tumultueux : bruit  strident  des freins,  puissants jets de vapeur lâchés de la locomotive et  coups de sifflet. Les habitués ne semblent pas s’inquiéter.

 

 

Capture

 

Des vaches ont profité de l’assèchement des fossés pour sortir de leur pré et  paissent entre les rails.

Les intruses sont repoussées hors de la voie mais ce ralentissement a fait baisser la pression de la machine.

 

Capture

 

Fulminant contre les perturbations qui font chuter la moyenne, le mécanicien recharge le foyer et la chaudière progressivement reprend son rythme.

 

Le convoi progresse vers l’ouest.

 

 

pour extrations pour Marc

 

Dans une petite exploitation voisine de la voie, une faucheuse javeleuse coupe les tiges de blé.

D’un mouvement circulaire régulier, actionnée par une commande à pédale, le conducteur  laisse tomber une brassée tous les dix mètres.

 

Capture

 

 

Dans la ferme suivante on charge le pailler .  Moisson et battage demanderont  3 semaines de travail pour 3 hommes.

 

 

Capture

 

 

Le clocher de Triaize apparait à l'horizon.

 

 

 

Capture

 

Des enfants attendent sur le bord de la voie le retour  de leurs parents. Ils espèrent que ceux-ci n’ont pas oublié d’acheter les rituelles friandises qu’on ne trouve qu’au marché.

  

 

Capture

 

A l’entrée du village, dans un pré, voisin de la route, hommes et femmesparticipent à un curieux ballet :ils écrasent des excréments de vache et les mélangent à de la paille humidifiée en dansant pieds nus dans ce magma malodorant. 

Puis ils remplissent un moule arrondi muni d’un manche pour façonner des galettes de 30 centimètres de diamètre qu’ils laissent sécher au soleil.

Capture

 

 

 

 

                                                                     

                                  

Capture

 

Dans ce pays dépourvu de bois, ces excréments de vache appelés «  bouses », serviront après séchage au soleil, au chauffage durant l’hiver.

 

 

Capture

 

Le petit train entre en gare de Triaize pour un arrêt programmé. Le bâtiment est un local modeste de 6 m sur 3 m, comprenant une salle d’attente munie d’un banc de bois, reliée par une porte à la salle de délivrance des billets.

 

Capture

 

Plusieurs femmes descendent, libérant des places pour les jeunes luçonnais restés debout depuis le départ.

 

 

Capture

 

 

Les paysans qui reviennent du marché  déchargent  le wagon de queue de leurs cages à poules et de  leurs « bazaines ».

 

 

Capture

 

Le transbordement réveille les porcelets endormis. Ils  se remettent à hurler lorsqu’on les transporte sur une charrette pour gagner leur nouveau lieu de résidence : une ferme isolée dans le marais appelée « cabane ».

 

 

Capture

 

Voici déjà plus d’une demi-heure que le convoi est parti de Luçon. 

La durée théorique du trajet Luçon – Saint Michel était de 37 minutes mais l’exactitude et le souci des horaires ne sont pas primordiaux.

Le «  tortillard  », comme l’appellent péjorativement les touristes de la ville, prend le rythme de la campagne.

 

Capture

 

Malgré le retard, cheminot, mécanicien, chauffeur et chef de train déshydratés par le déchargement, s’accordent quelques minutes pour répondre à l’invitation d’un voyageur Triolais à prendre « un godet » au café de la gare.

 

Capture

 

Habituée au cérémonial de réciprocité, la serveuse a déjà préparé sur le zinc, une double  rangée de verres pleins pour être sûre de répondre à la demande de « remise de tournée » dans les meilleurs délais.

 

 

Capture

 

Après cette pause, le petit train, dans un bourdonnement de ferraille, reprend son chemin à travers le marais.

 

 

 

Capture

 

 

Quatre  arrêts sont prévus sur le trajet entre les gares de Triaize et Saint- Michel en l’Herm pour desservir les fermes suivantes :

– Le Vigneau

– Le Bourdeau

-  La Dune

– Les Chauds

 

 

Capture

 

La silhouette trapue du convoi tortueux règle, comme le carillon du clocher, les horaires des paysans.

 

 

Capture

 

 

La vie agricole suit son cours, rythmée le long de la voie par le passage de 6 convois quotidiens.

  

 

Capture

 

 

Dans la cour de la ferme La Dune, la batteuse est en action.

 

 

Capture

Elle est alimentée par des briquettes de charbon et  consomme beaucoup d’eau. Compte-tenu du prix horaire de location, ce prototype des temps modernes, mobilise 2 équipes de batteurs qui se relayent, pour que le chantier  soit terminé à la tombée de la nuit, et que la machine soit opérationnelle dès l’aube dans une autre ferme.

 

 

pour extrations pour Marc

 

Elle avale des gerbes et crache le grain immédiatement mis en sacs et chargé par les porteurs.

 

 

 

pour extrations pour Marc

 

 

Le monte-paille déverse en continu, la paille sur le faitage du pailler où les hommes la répartissent.

 

 

pour extrations pour Marc

 

 

La seconde équipe fait une pause pour déjeuner avant de prendre la relève.

 

 

Capture

 

Cahin- caha, le convoi arrive au lieu-dit « Les Chauds ».

La ligne d’horizon du marais est brutalement rompue par trois collines qui semblent anachroniques dans ce paysage uniformément plat.

 

 

pour extrations pour Marc

 

Il s’agit des buttes huitrières de St Michel en l’Herm. D’une dizaine de mètres de hauteur, elles sont disposées en S sur un longueur de 800 mètres.

 

 

pour extrations pour Marc

 

Connues et décrites au XVIe siècle par les premiers naturalistes, leur volume est estimé à 400 .000m3. A raison de 10.000 huitres par mètre cube, elles représentent un nombre de 3 à 5 milliards d’huitres.  

 

Capture

 

Elles ont été minutieusement etudiées par l’ingénieur géographe de Louis XIV, Claude MASSE en 1715 au cours de son relevé des côtes du Bas- Poitou.

L’énigme, posée sur leur origine, fera polémique parmi les scientifiques pendant quatre siècles et suscitera d’incroyables controverses.

 

 

Capture

 

-S’agit-il d’un dépôt naturel résultant de courants marins sur un territoire immergé jusqu’à la fin du XIIIe siècle ?

-S’agit-il de vestiges d’une jetée de port, d’une digue ou d’un barrage ?

  

Capture

 

 

En ce début de XXe siècle, elles sont  exploitées par des petites carrières, pour l’empierrement de chemins et la production de chaux.

 

 

Capture

 

 

Nous  atteignons le deuxième « bourg-étape » de notre périple : St Michel en l’Herm.

A l’entrée du bourg, la voie quitte la route au niveau du calvaire pour se diriger vers la gare. 

 

Capture

 

Deux édifices dépassent le faitage des maisons du village:

à l’est le clocher de l’église :

 

 

Capture

 

 

 - à l’ouest la cheminée de la« beurrerie »

 

 

 
Capture

 

 

Sous le hangar de la laiterie, les équipes de ramassage livrent la collecte de la matinée.

 

                                                                                               

Capture 

Le petit train entre en gare.

Un panneau en lettres rouges sur fond blanc est fixé au-dessus du bureau.

 

 

Capture

 

La salle d’attente, fermée de trois cotés est ouverte sur la voie et  communique, comme à Triaize, avec le guichet.

Elle est munie, dans le fond, d’une unique banquette en bois.

Capture

 

 

Une bascule occupe le centre de la pièce.

 

Capture

 

 

A une vingtaine de mètres, voisine de la maison du chef de gare, se trouve la halle à colis.

 

 

Capture

 

Un quai est élevé dans la direction de Luçon pour  donner accès au convoyage des bestiaux. L’équipement de la gare est rudimentaire, constitué des aiguillages et de 3 voies : une pour la circulation du train, deux autres pour le stationnement des wagons .

 

 

Capture

 

Deux sont  chargés :

   -  un de paille dans un tombereau découvert.

 

 

 

Capture

 

l’autre d’un  mélange de cendres de bois et de bouses, expédié aux maraîchers nantais comme engrais.

 

 

pour extrations pour Marc

 

Le long du quai, un roulier de la laiterie de Saint-Michel transporte d’étranges colis, de forme conique, entourés d’un lattis de bois d’où émerge dans leur partie supérieure, une touffe de paille utilisée pour la manutention.

 

 

Capture

 

 

Il s’agit de bourriches  de beurre de 10 kg conditionnées et expédiées annuellement par la laiterie par centaines de tonnes.

 

 

pour extrations pour Marc

 

Suivant une procédure codifiée, le roulier a le monopole du chargement et la responsabilité, tel un banquier, de cadenasser le wagon qui doit rester fermé tout le long du voyage pour éviter les vols.

 

Capture

 

 

Dernier débarquement de «bazaines  » : les cris de détresse des porcelets couvrent le bruit du moteur.

 

Capture

 

 

A la demande d’un voyageur, un nouvel arrêt est prévu au lieu-dit« le Beau Manteau », station située à la sortie du village.

 

 

pour extrations pour Marc

 

 

Le mécanicien  profite de la «  prise d’eau », pour  refaire le remplissage de la chaudière.

 

 

Capture

 

 

Après le traditionnel « godet vite fait » le petit train redémarre.

 

 

 

Capture

 

 

Est-ce la récente mise en eau de la chaudière, le dernier verre du chauffeur ou la pente descendante de la voie ..

 

 

Capture

 

... le petit train semble doté d’une énergie nouvelle.

  Le retard n’est que de 20 min sur l’horaire…

 

 

Capture

 

 

Tout va bien, d’autant plus, que dans ce sens, la pente est favorable et le trajet jusqu’à L’Aiguillon  rectiligne contrairement à celui de la route.

 

pour extrations pour Marc

 

 

Tel un cheval à l’approche de l’écurie, le rythme s’est accéléré.

 

 

pour extrations pour Marc

 

 

Le paysage défile au moins à 15 kms à l’heure jusqu’au virage de la « Grande Cote ».

 

 

pour extrations pour Marc

 

 

A l’approche du village, dans la dernière ferme, suivant la tradition séculaire on bat les fèves.

 

 

Capture

 

 

Le convoi se rapproche de l’Aiguillon doté   de deux gares :

                                  -L’Aiguillon –ville

                                  -L’Aiguillon –Port 

 

pour extrations pour Marc

 

 

On atteint les premières maisons du village .

 

 

Capture

 

 

Les enfants Martin qui commençaient à somnoler sont réveilles par l’odeur du port et  le vent marin .

  

Capture

 

 

On aperçoit  l’église, puis on longe le pré communal  jusqu'à la station L’Aiguillon-ville.

 

 

 

Capture

 

C’est la plus grande gare du trajet, elle est surmontée d’un étage et munie d’un quai. Les autochtones, qui reviennent de la foire, descendent.Le rituel «arrêt rafraichissement» du conducteur  pendant la descente des voyageurs permet de découvrir la gare :

 

 

pour extrations pour Marc

 

Sur  la voie de triage, un convoi de bois pour les boulangers est en attente de déchargement.

 

 

pour extrations pour Marc

 

 

Le convoi redémarre lentement suivant les rues du village vers le port.

 

 

pour extrations pour Marc

 

Nous  atteignons la deuxième gare : L’Aiguillon- Port, terminus de la ligne sur la rive continentale du Lay.

Tout le monde descend.

 

pour extrations pour Marc

 

Des gabares chargent oignons, ails et tonneaux de vin sur des goélettes amarrées dans le lit de la rivière. Elles repartiront à mer haute vers  l’île de Ré ou Oléron.

 

 

Capture

 

Des vapeurs de la compagnie rhétaise déchargent du charbon sur l’entrepôt du port.

L’odeur du  port,  mélange  subtil de   vase et de  goémon, emplit les narines.

 

pour extrations pour Marc

 

 

Elégantes, chapotées et en robes longues, les femmes de la ville font sensation en circulant sur la cale.

 

 

pour extrations pour Marc

 

Coiffés de leur canotiers,les hommes se rapprochent pour assister au débarquement de la pèche .

 

 

pour extrations pour Marc

 

Sur  la voie de triage du petit train, le convoi de retour se prépare.  Le départ est prévu dans une heure. Contrairement à  l’aller, la rame est limitée à un wagon de voyageurs et 2 wagons de marchandises :

 

pour extrations pour Marc

 

-Un de moules, qui sera  embarqué vers Poitiers et Bordeaux, en gare de Luçon.

-Un autre, chargé de blé, d’avoine et de fèves, stockées dans les greniers des courtiers.

 

pour extrations pour Marc

 

 

Dernier obstacle avant l’accès au paradis : la traversée de la rivière.

 

 

 

pour extrations pour Marc

 

Pour être du premier convoyage, les habitués se sont précipités sur les barques des passeurs stationnés le long des estacades.

 

 

 

pour extrations pour Marc

 

Le fiacre du père Jarny   prend en charge la famille Martin pour la dernière étape du voyage. Il vient de déposer un chargement de colis à la gare et doit embarquer sur le bac pour regagner la rive tranchaise.

 

 

 

pour extrations pour Marc

 

Pour éviter de s’embourber, la traversée du véhicule, «  la patache  », est fixée dans 2 heures, au moment de la haute mer.

 Les enfants ont hâte de jouer dans le sable.

 

 

pour extrations pour Marc

 

La famille décide de se rendre à pied à la plage  de la Faute et de faire une pause à la guinguette. Chacun  se désaltérera, et  les enfants gouteront pendant que leur véhicule traversera la rivière. Enfin tous  embarquent. Des jeunes venus se baigner se joignent à eux. 

       

 

Capture

 

 

Après un débarquement périlleux,  nos aventuriers prennent  le « chemin de la plage ».

 

Capture

 

Ils  longent  les chalets que  des pionniers fontenaisiens et luçonnais   ont récemment construits   derrière la  dune .

 

 

Capture

 

Le dernier obstacle franchi . C’est le premier contact avec l’océan. Le temps est  splendide,  la mer calme. On fait  une timide incursion dans l’eau pour  évaluer la température.       

 

 

Capture

 

 

Puis les parents Martin s’installent à la buvette du casino.

 

 

pour extrations pour Marc

 

 

Les enfants   filent vers les jeux.

 

 

 Capture

Les jeunes luçonnais  qui les accompagnaient dans le petit train, ont mis leur maillot de bain et  courent vers l’eau.

 

 

 

 

pour extrations pour Marc

 

Leur « chauffeur », le  père JARNY rejoint ses passagers à la plage. Tout le monde se rassemble autour du vieux fiacre brinquebalant attelé à un cheval. La mère, les enfants et la nourrice embarquent dans la cabine fermée.Leur père, faute de place dans l’habitacle, s’installe sur le siège avant, à côté du conducteur.

      

Capture

 

Les sabots  du cheval rythment cette dernière étape.

En raison du fort coefficient, la mer haute attaque le pied de la dune.

 

 

Anse de la Belle Henriette

 

Le marais n’est plus séparé de l’océan que par une centaine de mètres. En cas de tempête on risque de voir la mer inonder les prés.

 

 

pour extrations pour Marc

 

Un quart d’heure plus tard, c’est la traversée des vignes des Jards.

Il faut une demi-heure pour atteindre la Belle-Henriette.

 

 

 

pour extrations pour Marc

 

Dans les prés, les femmes, assises sur des tabourets à trois pieds, font la traite du soir.

 

 

 

Capture

 

 

Leur travail terminé, elles transportent les sceaux pleins sur leurs épaules à l’aide d’un" jouc".

 

 

 

pour extrations pour Marc

 

 

La  charrette, garée sur le bord de la route, est prête pour le retour à la maison. 

 

 pour extrations pour Marc

 

 

 La collecte de la coopérative laitière se fera  demain matin à l’aube.

 

 

 

pour extrations pour Marc

 

 

La patache arrive au calvaire livrant une vue panoramique sur l’anse du Maupas.

 

 

 

 Enfin après plus de sept  heures de trajet, le clocher de l’église de la Tranche apparait  enfin à l'horizon. 

Capture

 

 

 On  suit au pas la rue principale.

 

 

 

 Capture

 La carriole se gare enfin dans la cour de l’hôtel Franc-Picard, terme de l’expédition.

Monsieur Chauveau, le propriétaire et le personnel attendaient l’arrivée des voyageurs.

 Le chef de famille  se  fait confirmer l’arrivée des bagages. Chacun  s’attribue  une chambre. 

 

Capture

 

 

Après avoir abandonné les vêtements  de ville pour une  tenue estivale, la famille Martin  se dirige vers le domicile de leurs amis  qui   les ont invités à diner ce soir.

 

 

Capture

 

 

A la sortie de l’hôtel, on longe l’église et le cimetière jusqu'à la pointe du Chiquet.

 

 Capture

 

La  villa des Vrignaud , construite face à la mer sur la dune est en vue .

Épuisés par la partie de pêche du matin, les hommes de la famille se reposent allongés sur le sable.

 

 Capture

 

 

Après une visite à leurs voisins du Maupas, les Phélippon , les femmes rentrent tranquillement par la plage.

 

 

pour extrations pour Marc

 

Bronzés, cheveux décolorés par le soleil, leurs enfants  sont pleins d’énergie et jouent dans l’eau.

Malgré l’heure tardive ils  proposent  aux jeunes arrivants un premier bain tranchais avant le diner.

 

 

pour extrations pour Marc

 

Les tenues de bain enfilées, tout le monde se retrouve à l’eau.

Après ce premier contact avec les bains de mer, on rentre se changer avant de diner.

 

 

Capture

 

 

Sont prévus au menu :

-Des crevettes : ce matin, les enfants  sont allés pêcher des « boucots » avec leurs «  treillots » devant la maison.

 

 

 

pour extrations pour Marc


 

 

les étrilles ramassées  par les hommes sur le rocher de l’Aunis

 

 pour extrations pour Marc

 

-  des tranches du «  touil  » (requin peau bleue) capturé à la ligne par leur oncle maternel, cuites sur un  feu de sarments.

 

Capture

 

 

Pour terminer cette soirée du 13 juillet, le programme élaboré par leur hôte prévoit d’assister sur la place au concert de la Lyre Tranchaise. 

Les vacances commencent bieN;

 

Capture

 

 

Pêche, jeux de plage, bains et balades en forêt dureront un mois, et  rythmeront  le quotidien de ces vacances aux bains de mer.

 

 

 pour extrations pour Marc

 

Au grand regret de ces pionniers, peu enclins à partager leur paradis, le désenclavement communal va s’accélérer et ouvrir le village au tourisme de masse.

 

pour extrations pour Marc

 

Apparaitront successivement :

- Le franchissement du Lay en 1911 par un pont en béton à voie unique, d’une largeur de 2 mètres 40, cordon ombilical avec l’arrière-pays.

 

 

Capture

 

- L’empierrement du chemin dunaire de Longeville à la Tranche par les Conches et la Saligottière et la création d’une route en 1924. 

 

 

pour extrations pour Marc

 

 

La voie tramway Luçon-Talmont via Longeville le 8 juin 1930

 

 

pour extrations pour Marc

 

 

La voie routière d’Angles à la Tranche à travers le marais.

 

 

pour extrations pour Marc

 

 

L’isolement des tranchais disparait mais la réussite du petit train dérange.

 

 

 

pour extrations pour Marc

 

 En 1931, les transporteurs routiers, appuyés par les compagnies pétrolières, sollicitent dans un premier temps dans leur « Bulletin des Transports » que tout véhicule automobile soit prioritaire sur les tramway aux passages à niveaux.

 

 

 Capture

 La même année, le président de la puissante Fédération Nationale des Transporteurs demande au département de la Vendée de supprimer son réseau vicinal, solution, selon lui, de « bon sens » ,et de laisser l’ensemble du trafic voyageurs et marchandises à la route.

 

 

 

pour extrations pour Marc

 

Malgré ces pressions, la ligne du petit train Luçon- l’Aiguillon restera florissante et son budget équilibré jusqu’à sa fermeture.

 

 

      

 pour extrations pour Marc

 

 Ce  petit train disparaitra  le 31 novembre 1949 et sera  remplacé par les Autobus Vendéens.

 

 

 

                                                                               EPILOGUE

pour extrations pour Marc

 

Ceux qui ont fréquentée cette ligne  jusqu’à sa fermeture , ont été témoins de la modification du paysage à Saint Michel en l’Herm : les buttes huitrières ont disparu et l’horizon du marais est redevenu plat.

 

 

pour extrations pour Marc

 

L’exploitation industrielle de cette montagne de coquilles pour produire de l’engrais et des aliments  pour les volailles a duré de 1924 à 1975.Elle va résoudre l’énigme de l’origine des coquilles en les faisant disparaitre.

  

pour extrations pour Marc

 

La découverte dans les cribleuses de nombreux objets (40 pièces de monnaies de XIe, XIIème XIII siècles, de 4 couteaux et de pierres de drague permettent d’affirmer son origine artificielle.Puis la datation au carbone radioactif 14, situera la fin de vie de ces coquilles vers 1050  après J-C.

 

pour extrations pour Marc

 

Ces milliards d’huitres auraient donc été ouvertes à la main, par écaillage sur le lieu de production pendant 3 à 4 siècles par les moines de l’Abbaye de St Michel,  pour fabriquer dans de la saumure et du vinaigre un condiment alimentaire appelé « garum ».

 

Capture

 

La localisation du gisement et sa topographie en S, suit   les méandres d’un ancien bras du canal dénommé « le chenal vieux » où devaient se faire le débarquement des huitres récoltées dans la baie de l’Aiguillon.

 

                 

BIBLIOGRAPHIE 

BEDON Maurice 

- « La Vendée disparue » Mémoire en Images

- « La côte vendéenne de Château-d’Olonne à La Faute- surmer  Editions  SUTTON

BELSER C. « Mémoire de Vendée, le train ».Editions C M D. 1999.

BROCHET Louis « La Vendée à travers les âges ». Res Universis. 1902.

Bulletin de la société Olona n°153.1995.

CONGRETAL S .  « Les années 1900 aux Sables d’Olonne ». Imprimerie Doré. 1978

FOULADOU Lucien « Mémoire d’Hier La Vendée 1900 -1920 »  De  Borée EDITIONS.

HAROUY Michel « La Vendée des petits trains » Editions Cenomane1987

JOANNE Paul  « La Vendée au XIXe Siècle » Les chemins de la mémoire Editeur.

MERRIEN Jean « Le Livre des côtes de France ». Atlantique. Editions Robert Laffont.1960.

M.G. Alexis  « La Vendée ». Editions du Bastion. La France pittoresque de l’Ouest. 1986.

RATONNAT J.f « La Vie d’autrefois en Vendée ». 2004.

ROBUCHON Jules. 1840-1922. « Imagier de la Vendée et du Poitou. L’Horizon chimérique ». 1999.

ROUILLE Joseph. « La Vendée autrefois ». Editions Horvath. 1988.

TRANCHANT Mathias « Les origines des Sables –d’Olonne »Geste Editions 2012

TRANCHANT Mathias «  le commerce maritime de la Rochelle à la fin du Moyen Age » Rennes , Presses universitaires de Rennes 2003

ROY Pierre «  SI l’Aiguillon m’était conté »1992                  

SOULARD Isabelle « Les Sables D’Olonne ». Geste Editions. 2005.

 

 

              ****************************************************************************

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Histoire Maritime du littoral du sud de la Vendée
  • Né au village de la Terrière en 1946 dans la maison de ses grands-parents, l’auteur y passe toutes ses vacances scolaires jusqu'à son entrée à la faculté de Médecine. Accompagnant, de jour comme de nuit et en toutes saisons, les anciens du village
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité